• Un tout petit tour à Chambéry (73)

    Octobre 2019

    Le château des Ducs de Savoie

    Dominant la ville ancienne de toute sa hauteur, le Château de Chambéry s’admire depuis la rue. Forteresse, palais princier et emblème du pouvoir des Comtes et Ducs de Savoie, il regroupe un remarquable ensemble de bâtiments édifiés du XIIIe siècle à nos jours. Depuis 1860, année de l’annexion de la Savoie à la France, la préfecture et le conseil départemental de Savoie poursuivent cette fonction administrative.

    L'aile du Prince, l'ancienne Chambre des comptes et la Sainte-Chapelle.

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    La Sainte Chapelle de Chambéry abrita le Saint Suaire entre 1502 à 1578. Il est depuis exposé à Turin.

    Dans la Tour Yolande est installée le grand carillon, l’un des plus grands au monde avec ses 70 cloches.

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    Fontaine des Eléphants

    Monument emblématique de la ville, cette fontaine fut érigée en 1838 pour rendre hommage au Général de Boigne (1751-1830).

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    Après avoir acquis gloire et fortune aux Indes en combattant pour le souverain Marathe de Gwalior, il fut le grand bienfaiteur de Chambéry, sa ville natale.

    À sa mort, la ville décide d'élever un monument à sa gloire. Elle porte son choix sur le projet du grenoblois Pierre-Victor Sappey pour son originalité et son importance malgré son faible coût.
    L'ensemble, haut de 17,65 mètres, est bâti en pierre calcaire de Saint-Sulpice. C'est une curieuse et habile superposition de trois monument : une fontaine, une colonne et une statue.

    La fontaine présente dans son plan la croix de Savoie, symbolisée par quatre éléphants réunis par la croupe.

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    Ce monument est surnommé les « 4 sans culs » car on ne voit que la moitié avant des éléphants.
    Réalisés en fonte de fer, les mastodontes jettent l'eau par la trompe dans un bassin octogonal. Ils portent chacun une tour de combat ornée d'un bas-relief ou d'une inscription et surmontée de trophées rappelant les hauts faits d'arme du Général aux Indes et ses multiples actes de bienfaisance pour sa ville.

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    La colonne, sculptée comme le tronc d'un palmier (encore une référence aux Indes), est surmontée d'une statue haute de trois mètres, représentant le Général en uniforme de lieutenant général de Sa Majesté le roi de Sardaigne.

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    Les Chambériens ont tissé un lien si fort avec ces quatre pachydermes que l’on peut dire qu’ils sont l’âme, l’emblème affectif de la ville 

     Les traboules du centre ancien

    Une spécificité bien chambérienne

    Les chambériens les appellent habituellement « les allées ». Elles sont telles des couloirs qui permettent de circuler entre de larges bâtisses. Leur réseau quadrille toute la vieille ville de Chambéry, particulièrement autour de la Place Saint Léger.

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     Les immeubles du cœur de ville ont la particularité d’être profonds et étroits de façade, un héritage du « toisé », cet impôt du XIVe siècle calculé en fonction de la largeur principale des façades. Comme plus elles étaient étroites, plus l’impôt était maigre, les hôtels particuliers se construisaient en longueur, d’où la structure actuelle du centre historique. De plus, Chambéry présentant la particularité d’être bâtie sur des marécages, les immeubles « s’appuient » les uns sur les autres pour se soutenir et ne laissaient pas d’espace pour circuler entre eux. Par commodité, les traboules sont donc venues relier les rues les unes aux autres.

    Rue Sainte Appolonie

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    La rue Basse du Château :
    Cette rue héritée de l'époque médiévale est la plus vieille de Chambéry (XIV° siècle), elle conserve la dernière passerelle couverte en bois, les autres ayant été détruites pour éviter les incendies, ceux-ci se propageaient plus vite de maison en maison et de rue à rue.

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    Impasse Poterne des Frères Mineurs

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     Passage Louis Pétraz

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    La rue de Boigne :

    Cet axe rectiligne, bordé de portiques à la turinoise, fut percé grâce aux libéralités du Général de Boigne. Véritable trouée dans le tissu urbain hérité du Moyen Âge, l'artère relie la fontaine des Eléphants aux Château des ducs de Savoie.

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    Hôtel des Princes

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    Les arcades

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    La rue de la Croix d'Or :

    Durant des siècles, les voyageurs en provenance d'Italie pénétraient dans la ville par cette rue. Quartier artisanal et aristocratique jusqu'au XIXe siècle, de nombreux témoignages sont encore visibles.

    Au 22 : Grilles en fer forgé de l'hôtel de Castagnery (côté cathédrale)

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    Hôtel des Marches et de Bellegarde (n° 19), rendu célèbre par Hérault de Séchelles sous la Révoluition, où ont séjourné Napoléon 1er (1805) et le Pape Pie VII (1804).

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    Vendeur de cigarette électronique fumant une "vraie" cigarette

     

     

     

     

     

     

     

    Rue du général Ferrié

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     La Cathédrale Saint François de Sales

    La façade n'offre pas la grandeur habituelle des cathédrales. Ceci s'explique par la modestie franciscaine mais aussi par le sous-sol marécageux qui a nécessité l'installation de plus de 30000 pilotis de mélèze. De telles fondations n'ont pas permis la construction d'une structure élancée.

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    Les travaux débutèrent en 1418 et l'église fut achevée en 1587. Elle devient cathédrale en 1779 puis métropole en 1817 lorsque Chambéry est élevé au rang d'archevêché.
    L'intérieur, en revanche, frappe par sa grandeur et par son style gothique flamboyant très simple. La caractéristique principale de la cathédrale Saint François de Sales reste cependant les peintures en trompe l'œil qui recouvrent les murs et les voûtes. Elles furent réalisée en 1834 par Casimir Vicario qui privilégia le style gothique troubadour alors très populaire en Savoie.
    Ils comptent parmi les plus grands d’Europe et recouvrent presque la totalité de ses parois (Une surface de plus de 6000 m2).

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     Son grand orgue romantique, l’un des plus importants en Auvergne-Rhône-Alpes fut réalisé en 1847 par le facteur d’orgue Augustin Zeiger.

    Il est classé Monument Historique depuis 1988 et a été restauré en 2001. Avec ses 50 registres parlant sur 3 claviers et pédalier, c'est l'un des plus important de la région Rhône-Alpes.

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    Les vitraux

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    Fonts baptismaux

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     Place Métropole

    Maison du Combattant, fenêtres en trompe l’oeil

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    Aux alentours de Chambéry, Saint-Baldoph

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    La Thuile et son lac  

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     Octobre 2020

    Le lac Saint-André

    Le lac de Saint-André situé sur la commune des Marches.

    La commune est localisée dans la vallée du Grésivaudan

    Situé au pied du mont Granier, à une altitude de 292m, le lac s'est formé à la suite de l'éboulement d'une partie de la montagne dans la nuit du 24 au 25 novembre 1248. Sa superficie est de 7.64 ha.

    Un tout petit tour à Chambéry (73)

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    L’effondrement du Granier a permis à l’homme d’exploiter un sol nouveau pour la culture du raisin, ainsi la commune des Marches est actuellement la première commune viticole de Savoie. C’est une des communes du vignoble d’Apremont.

    Un tout petit tour à Chambéry (73)

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    Le lac abrite de nombreux oiseaux, plantes et insectes protégés par la loi du fait de leur vulnérabilité. 

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    Le lac de Saint André est le paradis des pêcheurs, de nombreux pontons sont disposés autour du lac.

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    Un tout petit tour à Chambéry (73)

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    Le site ; constitué par l’association des milieux naturels, des esplanades touristiques et du plan d’eau ; s’étale sur 10 ha. Ainsi le lac de Saint-André fait partie des 27 sites retenus dans le cadre de la politique départementale de valorisation du patrimoine naturel savoyard.

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    En toile de fond, le massif de Belledonne

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    Le Sanctuaire Notre-Dame de Myans est situé en Savoie, sur la commune de Myans. La vierge dorée qui le surmonte, érigée en mémoire de l'effondrement du Mont Granier.

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    Myans est d’abord représentatif pour son sanctuaire marial dédié à Notre-Dame-de-la-Nativité. La Vierge Noire, richement vêtue et couronnée, trône avec l’enfant Jésus dans la partie inférieure du sanctuaire qu'il est coutume d’appeler « la crypte ». En entrant dans le sanctuaire, on contemple d’un regard deux églises superposées. Le seul autre sanctuaire à présenter cette caractéristique est celui de Bethléem.

    Un tout petit tour à Chambéry (73)

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    La partie basse ou crypte abrite la statue miraculeuse de la Vierge Noire, tandis que l'église supérieure était dévolue aux Franciscains qui ont servi le sanctuaire jusqu'à la Révolution.

     

     

     

     

     

    La Vierge Noire de Myans, vénérée dans la crypte (église inférieure) est une statue en bois haute de 70cm, représentant la Vierge assise. Elle daterait aux environs du XII° siècle. De son bras gauche, elle présente l’Enfant Jésus assis sur ses genoux. Sous les plis raides du manteau, le détail des attitudes s’efface et la Vierge parait debout. C’est une vierge en majesté.

    Le manteau de la statue est en drap d’or fin moiré, laissant entrevoir une robe en drap d’argent.  L’ensemble forme une parure royale. La Vierge a été couronnée le 17 aout 1905 par décision du pape Pie X.

    C’est au milieu du XV° siècle, que le pèlerinage va prendre un essor important sous l’impulsion de Jacques de Montmayeur qui fait venir des moines franciscains pour bâtir un monastère et s’occuper des pèlerins. Très rapidement, la première église s’avère très fréquentée, et l’on procède à la construction d’une église supérieure pour les offices des franciscains. On a donc, dès la fin du XV° siècle les deux églises superposées avec un couvent franciscain.

    Les premiers écrits à faire mention de Notre-Dame-de-Myans remontent au XI° siècle. Mais c’est au XIII° siècle, qu’elle va prendre une importance considérable. En effet, un bouleversement géologique extraordinaire a eu lieu le 24 novembre 1248 : l’effondrement du Mont Granier, qui a recouvert par 500 000 000 m3 de terre et de roches tous les villages se trouvant sur sa coulée, et selon la légende* préservant la petite chapelle de campagne dans laquelle se trouvait la statue. On parlera de plus de 5 000 victimes. Les gens de l’époque ont vu là un signe du Ciel, et un pèlerinage est né spontanément.

    Fresques réalisées en 1936 par Léon Raffin : sur les côtés figurent les saints savoyards,

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    sur la voûte une magnifique Vierge en bois polychrome du XVIème siècle. Elle a été restaurée en 2016-17.  C’est une vierge dite d’humanité, organisée autour du regard qui va de la mère à l’enfant. L’originalité de la statue est dans ce dialogue muet entre la mère et l’enfant via les objets symboliques : l’oiseau et la poire.

     

     

     

     

    Les vitraux

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    Un tout petit tour à Chambéry (73)

    Le vitrail central de l’abside représente la stigmatisation de Saint François d’Assise, et rappelle que l’église supérieure était autrefois réservée aux offices des Franciscains, installés à Myans au XVème siècle par Jacques de Montmayeur.

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    Dans l’église supérieure, la rosace représente les symboles de la Vierge Marie. Elle est de Jacques Loire, de Chartres.

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    Le chœur, fait de marbre et de dorures, est une réplique d’une chapelle latérale de la basilique Saint-Marc de Venise.

     

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    * Une explication légendaire à l'effondrement du Granier était une punition divine infligée à Jacques Bonivard, qui avait chassé les moines du prieuré de Saint-Benoit à Granier et s'était installé chez eux. Une autre version indique que sa réussite rapide au sein de la cour de Savoie, ainsi que sa prétendue « cupidité », auraient provoqué « la colère divine » et donc l'écroulement. Ces moines s'étaient réfugiés dans le sanctuaire de Notre-Dame de Myans.

    La vierge dorée

    En 1855, le clocher à moitié démoli lors de la révolution fut exhaussé dans sa forme actuelle pour servir de piédestal à une statue monumentale qui couronne son sommet. Cette statue exécutée à Paris par le sculpteur Louis Rochet, fut inaugurée le 17 octobre 1855. Elle est en bronze doré, mesure 5,25 m et pèse 3 tonnes. La Vierge tient sur son bras gauche l’Enfant Jésus, son bras droit est étendu comme pour bénir. Elle porte la couronne ducale, emblème de sa souveraineté sur la Savoie. Elle est drapée du costume du XIIIème siècle, époque de la catastrophe du Granier.

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  • Commentaires

    1
    Stephane Bernard
    Mardi 20 Octobre 2020 à 17:47

    Qu'elle est belle la cathédrale Saint-François de Sales, mais j'adore encore mieux la fontaine de l'éléphant. Superbe blog, bien documenté et accompagné de sublimes photos de paysages.

      • Vendredi 23 Octobre 2020 à 16:21

        Merci Stéphane. C'est un chouette endroit

    2
    Stephane Bernard
    Vendredi 23 Octobre 2020 à 19:21

    Et je comprends très bien que tu l'as visité. Tu vois de très beaux endroits

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